
La société civile du bassin du Congo se mobilise pour le climat
La société civile du bassin du Congo se mobilise pour le climat.
Le 9 décembre 2020,
Kinshasa a abrité une importante rencontre régionale sur les recommandations de
la société civile du bassin du Congo au processus de révision des contributions
déterminées au niveau national (CDN). Les pays de la sous-région sont en effet
tenus, conformément à l’Accord de Paris sur le Climat de 2015, à présenter
leurs ambitions « rehaussées » en 2020, en amont de la prochaine
conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques ou COP26.
L’objectif était de
convenir de messages et priorités communes de la société civile en faveur de la
bonne gouvernance forestière et climatique y compris le respect des droits des
populations locales tributaires des forêts dans le cadre et de la révision des
CDN.
Cet évènement avait
lieu en marge de la réunion du Conseil directeur du Partenariat des Forêts du
Bassin du Congo (PFBC) qui se tenait
du 7 au 11 décembre 2020.
L’occasion était
propice à toutes les représentants de la société civile venues du Cameroun, du Gabon,
de la République centrafricaine, de la République du Congo et de la République Démocratique du Congo d‘effectuer
l’état des lieux des engagements de leurs gouvernements sur climat. Les CDN ou plans destinés à lutter contre le changement climatique, sont
d’une importance capitale pour enrayer la déforestation dans les pays du bassin
du Congo et préserver la biodiversité ainsi que les moyens de subsistance des
populations forestières locales.
Ayant passé au crible
les plans des différents pays constituant le bassin du Congo, les participant
ont relevé que tous ces plans avaient été élaborés à la hâte et sans tenir compte
des défis sociaux et en termes de gouvernance auxquels la sous-région est
confrontés, notamment
·
La faible implication et participation des parties prenantes
concernées
·
La méconnaissance générale des CDN
·
Une gouvernance insuffisante dans
la gestion des forêts et des ressources naturelles
·
L’absence de synergies entre les différents
secteurs pertinents pour l’action climatique
·
La non prise en compte de la dimension
genre
Dans leur déclaration finale ont recommandé entre autres :
§ La participation et l’inclusion de l’ensemble des parties prenantes
- Impliquer et faire participer toutes les
parties prenantes à la révision des CDN et à toutes les étapes du
processus ;
- Renforcer les synergies entre les différents
secteurs pertinents dans l’action climatique ;
- Rendre les informations sur l’action
climatique disponibles ;
- Sensibiliser, informer et renforcer les capacités des parties prenantes dans le processus de révision des CDN en vue de leur participation efficiente et efficace.
§ La prise en compte des droits de l’homme et du genre
- Prendre en compte de l’aspect genre et la reconnaissance des droits des jeunes, des communautés locales, des populations autochtones et des femmes.
§ § La transparence, l’intégrité et la redevabilité
- Mettre en place des mécanismes de contrôles pour accroître la redevabilité et l’intégrité et la transparence, dans la mise en œuvre des CDN.
§ § La coordination multisectorielle
- Encourager la mise en place d’une
coordination multisectorielle représentative sous la tutelle d’un organe gouvernemental de préséance ;
- Mettre en place un mécanisme de suivi et
d’évaluation efficace des CDN.
Cet atelier était organisé par les organisations non
gouvernementales (ONG) Internationales Fern et Transparency International en
collaboration avec les ONG locales Cercle pour la Défense de l’Environnement,
(CEDEN) et Ligue contre la Corruption, (LICOCO), avec un appui financier du Bureau des affaires étrangères, du
Commonwealth et du développement (FCDO) du gouvernement
britannique.
Pour pasteur Matthieu
YELA Bonketo, coordinateur de Cercle pour la défense de l’environnement (CEDEN)
et Directeur Forêt et climat de la Commission Justice, Paix et Sauvegarde de la
Nature de l’Eglise du Christ au Congo de la RDC, « nous avons constaté la marginalisation de la société civile, y compris
des confessions religieuses dans tous nos pays. Nous voulons que les décideurs les entendent, prennent en compte leurs
actions ainsi que leurs recommandations respectives afin de cheminer ensemble dans
les CDN ».
N'DAKOUZOU
Guy Julien, Coordonnateur Adjoint de la Plateforme GDRNE et Coordonnateur
Adjoint de l'ONG CIEDD de la RCA, considère « qu’Il
ne s’agit pas seulement aller à la Conférence des parties sur le changement climatique.
Il faut y aller avec la matière en mains Les organisations de la société civile
doivent partir avec des éléments de plaidoyer et, éventuellement, des projets ».
Pasteur Matthieu YELA Bonketo,
Coordinateur de CEDEN et Directeur Forêt et climat de la Commission Justice,
Paix et Sauvegarde de la Création de l’Eglise du Christ au Congo (RDC).
Aucun commentaire: